Dame Poilchat de Miaou

Il y a quelqu'un ? Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 14/09/2006

Perdue dans son monde, elle erre sans fin, à la recherche d’une vie, ou d’un nouveau trépas.

Je fus tuée par La Lame Écarlate, homme de main du Masque, celui que j’ai aimée. Je ne me souviens plus de grand-chose, juste mon épée, des combats et des amis. Je ne puis renaître. La mort m’entoure à jamais. J’ai vécue jadis dans votre monde. Où la haine des femmes et le mépris des badauds m’ont nourrie pendant de nombreuses années.

Si parfois, au loin un murmure, un souffle, est-ce moi ? Ou votre imagination ? Je suis ce que je suis et même dans l’oublie, je reste Dame Poilchat de Miaou, Fiancée d’Imnaril, morte trop jeune. Je ne vous donnerez pas la chance de me voir, je suis sans plus la Féline, la seule et unique. Vos peurs, vos craintes et vos joies pourront être la source de mon âme si vide.

Un rire fracassant est subitement entendu, un vrombissement d'une épée fendant l'air, et un parfum plane dans la pièce.

L'errance d'un soir au gré de ses souvenirs, ce passé tumultueux qui parfois l'envahit, le rappelle au sang, la violence de sa vie et la bête qui le ronge.

Cette nuit là, revenant du village, il porte un objet, quelque chose enroulé dans un tissu, la dernière pièce de son existence, son dernier souvenir, son dernier sacrifice pour l'être qu'il nommait son amour, sa force et sa foi, les restes brisés, sa faucheuse, sa lame...

Cette nuit là le vent souffle et quelques gouttes insidieuses viennent s'écraser malheureusement sur le sol sec et dur de cette région aimée. Une nuit de souvenirs, dédiée au passé, à ce qu'il fut, Lupus...

Sa main plonge sur la garde de son arme, la porte est ouverte... maléfice ? Visite impromptue ? A cette heure il ne sait et la crainte l'envahit.

Attentif il entre, pas de lumière, pas de vie, une voix qui parle, une légende racontée, il la connait cette histoire et qu'elle s'en vienne en sa demeure ne peut que l'intriguer. Le tissu posé près de la porte, l'épée jaillit du fourreau, le timbre fort, tout ses sens aux aguets il appelle.

Qui est là ? Quel est ce maléfice ? Qui êtes-vous pour violer ce qui m'appartient ? Montrez-vous !

Il y a quelqu'un ? Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 14/09/2006

Me montrée! Qui suis-je? Tu désire voir ce que tu n’es pas prêt à regarder. Crois tu vraiment que l’on me donne des ordres et que j’accepte sans broncher, la question est, qui es-tu pour me parler ainsi, et ce même si ma vie est dans les ténèbres.

Devant lui, se dresse un escalier montant à l’étage, une fenêtre laisse entrée le reflet de la lune. Une odeur de lilas, il croit voir une ombre, tantôt mobile, tantôt fixe, elle ne laisse voir que le reflet d’un corps, sans visage, que les courbes de la Féline. Une brise soufflant vers lui, elle s’approche, aucun son de pas, comme un voile léchant le sol.

N’ai pas peur, je ne peux pas rien faire.

L’ombre de la jeune femme entoure l’être devant elle. L’enveloppe, elle entre dans ses pensées et laisse voir ce qu’elle est. Un souvenir passer d’une époque changeante. Elle était dans ce royaume, la Féline, la seule femme à avoir eu un groupe de mercenaire sous ses ordres. La révolte de la Cour au Miracle, les intrigues du Bal du Masque en passant par de nombreux combats. Un rêve devenu réalité sans pouvoir toucher.

Je t’ai choisie, par ton sens de l’honneur et ton coté animal, comme moi, pareille que je suis. Ce n’est pas une petite tempête qui nous fait fléchir, tu es libre. Ton odeur que je sens, réveille en moi ce que mon âme ne voit plus. Ce sont tes désires qui m’ont fais venir ici.

En fermant les yeux, il peut la voir, grande, sans beauté fatale, mais naturelle, un corps de félin monter sur deux jambes. Des cheveux d’un brun d’écorce, des yeux de la même couleur que le sable du désert. Quelques cicatrices sur son corps de femme.

De la chaleur d’un voile, tout d’un coup l’air devient froid. La Féline s’écarte et murmure…

Je ne suis pas seule, je t’envoie ma fille, sache en prendre soin, mais avant tu devras me prouver que tu seras à la hauteur de mes attentes.

Sur ces derniers mots, elle disparaît, laissant toujours l’odeur de lilas dans la pièce.

Qu'était-ce ? Un rêve ? Une apparition ? Un souvenir d'autres prenant place dans son esprit ? Encore sous le choc de ce qu'il vient de voir, d'entendre, de sentir, Rhuyzar chancelle et trouve son seul recours en s'appuyant contre un des murs froids du hall.

Il ne le voit pas, mais devine la pâleur de son visage, le tremblement de ses mains ne fait que lui confirmer la scène à laquelle il a assisté. Il se redresse, vérifie la présence de son arme contre sa cuisse et regarde tout autour de lui, plus rien évidemment...

Elle a parlé de la cours, du Masque, de vieilles histoires qui n'intéressent que peu de gens. Il les a entendues ces histoires ô combien romanesques, mais aussi sombres et surtout sanglantes. La beauté de cette femme, son aspect félin, sa voix... serait-ce elle ? Elle dont on dit tant, elle dont son adversaire à la chambre Leonides fut l'élève, entre le mythe et la réalité, ce qu'on raconte sur elle passe souvent pour des légendes.

Il se rappelle ses mots, pourquoi lui ? Et que doit-il prouver ? Que devra-t-il faire ?

Hanté par toutes ces questions malheureusement sans réponses, il prend la direction de la chambre à coucher, le pas lourd, pas sommeil, mais une immense lassitude a pris possession de son corps, la nuit sera courte...

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